Comment ça marche, ce Linky ?!
Commençons par un article de l’association Robin des Toits qui explique ce qu’est le Système Linky
Le système Linky est constitué par les 5 éléments suivants :
- Un compteur connecté, communicant ;
- Un concentrateur de quartier (installé sur un poteau ou dans un transformateur). C’est le chef d’orchestre ;
- Un module générateur du Courant Porteur en Ligne (CPL), activé depuis le concentrateur, vers les compteurs Linky de la grappe (jusqu’à plusieurs centaines de compteurs), lesquels le réémettent, dans le logement et aussi en retour vers le concentrateur pour lui transférer les données de consommation des usagers ;
- Le Centre de Traitement d’Enedis qui centralise les données de consommations envoyées par les concentrateurs ;
- Le réseau GSM d’Orange (2G – 900 MHz, signaux pulsés) qui permet aux concentrateurs, équipés d’une petite antenne, de transmettre, via la téléphonie mobile sur la fréquence porteuse de 900 Mhz, les données de consommation.
LE CPL
- La version G3 du compteur Linky émet un Courant Porteur en Ligne (CPL) qui se superpose au courant alternatif 50 Hz, sur 36 bandes de fréquences, allant de 35 à 90 KHz (bande du CENELEC A). Ce CPL circule donc dans le circuit électrique du logement, où les câbles et les appareils électriques ne sont pas conçus pour véhiculer de telles valeurs de fréquences.
- Il s’ensuit un rayonnement électromagnétique que seuls les blindage et torsade des câbles peuvent atténuer.
- Ce CPL génère ce qu’il est convenu d’appeler de « l’électricité sale ».
- Pour transférer les données de consommations entrantes, le CPL n’a besoin d’être émis que du compteur vers le concentrateur, donc hors du logement. Mais le CPL G3 intègre un protocole de communication (IPV6) qui lui permet, en circulant dans le logement, de prendre le contrôle d’appareils électriques équipés d’un module de dialogue.
- Il pourra, par exemple, repérer la connexion d’une batterie de voiture électrique et éventuellement facturer la TICPE (Taxe Intérieure sur la Consommation des Produits Énergétiques ) qui pourrait lui être appliquée.
- Il permettra l’application d’une tarification modulable chaque 1/2h, en fonction du prix d’achat en gros de l’électricité par les fournisseurs, qui trouveront ainsi un moyen de maximiser leurs profits.
- En option, le module ERL (Émetteur Radio Linky) peut être rajouté sur le compteur, il communique par le protocole ZigBee, proche du WiFi (2,4 GHz) et peut dialoguer avec les Objets Connectés.
- A l’horizon 2021, 35 Millions de compteurs connectés et 700 000 concentrateurs devraient être déployés, pour un coût d’environ 6 Milliards d’Euros (selon la Cour des comptes), lequel sera bien sûr imputé aux usagers.
- Les anciens compteurs même en bon état de marche sont déclassés, ce qui engendre un gâchis environnemental et économique, contraire à la Loi sur l’obsolescence programmée.
Pourquoi ce déploiement ?
C’est le projet d’un univers du tout connecté, cher aux opérateurs du numérique : Linky constitue un vrai « cheval de Troie » participant à un projet de surveillance de masse. Les données des usagers, transmises à Enedis, pourraient être revendues à ses partenaires, n’en déplaise à la CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés).
Les usagers devront supporter :
- Une pose parfois défectueuse, opérée par des prestataires formés à la hâte, et qui ne respecte pas les normes en vigueur (NF C 14-100 et C 15-100) ;
- La présence d’un compteur à la durée de vie de 15 ans (contre plus de 50 ans pour les anciens compteurs), dont les composants peuvent vieillir prématurément en raison de la coexistence de 2 circuits (courants faibles et courants forts) et des risques d’échauffement ;
- Les risques d’incendie d’origine électrique provoqués par ces compteurs, ce dont se défend Enedis ;
- Les risques de devoir augmenter la puissance souscrite d’abonnement, en raison des nouveaux critères de déclenchement en cas de dépassement de puissance ;
- Les risques d’augmentation significative de factures dès la pose de ce nouveau compteur ;
- L’achat de nouveaux appareils électriques, en raison des pannes, dysfonctionnements ou usure prématurée des anciens appareils peu compatibles avec le CPL Linky ;
- La pollution par le CPL des voisins, même si l’usager n’a pas de compteur Linky, car le CPL d’un compteur peut émettre jusqu’à 2km de distance dans les câbles ;
- La présence d’un objet connecté dans chaque bâtiment, pour chaque domicile, commerce, école, … fonctionnant 24h/24, et émettant des ondes ;
- Des ondes, a priori d’intensité modérée, mais permanentes, qui s’ajouteront à l’électrosmog existant, et qui peuvent suffire pour que certaines personnes basculent dans l’univers de l’électro-hypersensibilité.
(Le caractère « modéré » de cette exposition est avancé par les opérateurs, au regard de normes officielles établies en 2002, dont les valeurs sont tellement élevées qu’elles ne protègent que les opérateurs eux-mêmes :
y être exposé serait létal pour tout individu).
Mais …
- Si la loi de Transition Énergétique de 2015 impose à Enedis de déployer ces compteurs chez au moins 80% d’usagers, aucune loi n’oblige l’usager à les accepter ;
- Les compteurs sont la propriété des Collectivités Territoriales, depuis 1906. Même si les compétences ont été transférées vers des Syndicats Départementaux d’Énergie, il n’y a pas transfert de propriété ;
- Lorsque le compteur se trouve dans un coffret à l’extérieur du logement, ce coffret appartient à l’usager;
- En vertu du droit opposable, il faut signifier son refus par courrier RAR à Enedis, en amont de la pose, avec copie en Mairie (Voir fiche spécifique) ;
- En mai 2019, on compte plus de 900 communes qui ont pris des délibérations ou des arrêtés en vue d’interdire ou de réglementer ce déploiement. Préfets et Enedis attaquent ces arrêtés au Tribunal Administratif, et les poseurs souvent les outrepassent pour poser en force, au mépris des décisions des usagers.
Recommandation
Il est impératif de ne pas rester isolé et d’agir solidairement (voisins, collectifs, appel aux élus…) pour résister et refuser cet objet connecté et intrusif qui n’apportera rien à l’usager, mais profitera à Enedis and Co.
(Robin des Toits – Mai 2019)
Article téléchargeable en cliquant sur le bouton ci-dessous.
LE COURANT PORTEUR EN LIGNE (CPL)
CPL – Courants Porteurs en Ligne
La communication par courants porteurs en ligne (ou CPL) permet de construire un réseau informatique sur le réseau électrique d’une habitation ou d’un bureau, voire d’un quartier ou groupe de bureaux. Cette idée apparue dans les années 19301 a fait l’objet de nombreuses applications (pour la domotique et l’informatique notamment), et dont les développements récents pourraient être les prémices d’un réseau électrique intelligent annoncé par de nombreux prospectivistes, dont Jeremy Rifkin1
dans le cadre de son projet de troisième révolution industrielle. Des courants à basse et moyenne tension sont aujourd’hui couramment utilisés pour porter des informations.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Courants_porteurs_en_ligne
CPL : attentions aux ondes !
Un risque sanitaire.
Le CPL n’est pas une solution technique miracle. Il ne fonctionne que lorsque le réseau électrique a été rigoureusement câblé sans inversion de phase, ce qui est loin d’être une généralité. Mais ce n’est pas le principal problème. Les perturbations électromagnétiques du CPL posent une vraie question de santé publique. Le CPL génère assez de perturbations électromagnétiques (sur les communications ondes courtes) pour être interdit à l’aéroport du Luxembourg et dans tous les sites militaires
de l’OTAN.
http://www.greenit.fr/article/materiel/reseau/cpl-attentions-aux-ondes
Les CPL ou le cancer des ondes courtes (Radio REF 760 – nov. 2003)
Les « Ondes courtes », défrichées par les radioamateurs dès les premières années d’exploitation de la Radio, sont aujourd’hui en grand danger d’être sacrifiées sur l’autel du progrès des télécommunications numériques à haut débit, sous prétexte de
désuétude. Ce danger est connu sous l’appellation CPL (Courants Porteurs en Ligne), version française de l’appellation anglo-saxonne PLC (Power Line Communications) ou encore BPL (Broadband for Power Line). Le phénomène est international et ce qui se passe en France est désormais largement annoncé dans la presse informatique comme une innovation technologique révolutionnaire occultant complètement son aspect destructeur des ressources radioélectriques. Le mal pourrait sembler moindre qu’ailleurs compte tenu du niveau de nationalisation des réseaux de transport électrique encore très élevé chez nous mais il ne faut pas se faire d’illusions, nous sommes concernés. Le problème posé a déjà été évoqué dans un précédent article sur la compatibilité électromagnétique(CEM) mais l’importance qu’il a prise depuis cette première alerte impose d’en reparler aujourd’hui.
http://thf.r-e-f.org/CPL/cpl_f2mm.pdf
Une nouvelle exposition électromagnétique métrique: (Ndlr de Next-up : CPL) Les Hautes Fréquences avec le passage de la tension électrique sont associées à une augmentation de l’incidence du cancer chez les enseignants d’une école de
Californie.
Ainsi, en 2007, l’Armée de Terre française pointait déjà les risques du CPL !
Télécharger le magazine « Transmissions » n° 53 (article en page 12)
https://dl.dropboxusercontent.com/u/17084423/TRANSMISSION%20N°53%20%28CPL%29.pdf
Copie de la lettre du groupe des électrosensibles – Santé
http://www.santepublique-editions.fr/objects/lettre-envoyee-a-segolene-royal-parchronopost-le-7-juillet-2015.pdf
Radiofréquences et santé (ANSES – oct. 2013, 461 pages)
(ANSES = Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail)
https://www.anses.fr/fr/system/files/AP2011sa0150Ra.pdf
Portail Electrosensibles de France
http://www.electrosensible.org/b2/
RAPPORT TECHNIQUE SUR LES EMISSIONS CPL DU SYSTEME LINKY.
Réalisé par Raymond TRICONE (Ancien électronicien au CERTSM (Centre d’Etudes et de Recherches Techniques des Sous-Marins) à la DCN de Toulon (Direction des Constructions Navales)
le 12 février 2017
A télécharger en cliquant sur le lien ci-dessous
KW , KVA , KWH tout comprendre simplement
Kilo Watts, Kilo Volt Ampères, Kilo Watts par Heure, Kilo Volts Ampères par Heure, puissance active, puissance réactive, Cosinus Phi , tout cela se mélange plus ou moins bien dans les esprits et est parfois mal utilisé vent debout comme argument contre le linky.
A une époque de récession pour beaucoup d’entre nous où tous les prix augmentent et où nos ressources diminuent, il est normal de s’inquiéter de ce que l’on va payer.
Pour tout vous dire, j’ai moi aussi eu du mal avec les sinus et les cosinus au lycée jusqu’à ce qu’on me parle du cercle trigonométrique et de la projection des vecteurs qui selon leur position sur 90° déterminait sinus ou cosinus et la valeur 0 à 1 mais on ne va pas détailler ce sujet, on va faire beaucoup plus simple.
- Le courant électrique alternatif domestique se distingue par 3 paramètres :
La tension ou différence de potentiel en VOLTS - L’intensité ou courant en AMPERES
- La fréquence en HERTZ
La Fréquence : elle est de 50 Hz ou 50 périodes par secondes en Europe ;
c’est à dire que, à la différence du courant continu comme par exemple celui du 12v d’une batterie de voiture avec son + et son – qu’il ne faut pas mettre à l’envers, le courant électrique change de sens d’où son nom ‘’ alternatif ’’, sinusoïdal il passe par 0 et +/- V x racine 2 en monophasé
§ Venons en maintenant au coeur de nôtre sujet : mesure de puissance et consommation §
La puissance est le produit de la Tension en Volts par l’Intensité en Ampères : P = U x I
Il n’existe pas de valeur supérieure, c’est le maximum, le tout total, la puissance Totale, celle qui circule dans les câbles et qui les fait chauffer si mal calibrés, celle qui tire sur les lignes, c’est elle que l’on désigne par VA (ou son multiple KVA pour 1000 VA) tout simplement car c’est la multiplication des Volts par les Ampères d’où V x A = VA.
Que vient donc faire le cosinus Phi ? il va déterminer la puissance ‘’active’’, celle qui sera facturée. Comme le courant est alternatif, si l’appareil branché n’utilise pas la tension au même moment de la sinusoïde que l’intensité, il en résulte un déphasage d’une valeur comprise entre 0 et 1 : c’est le fameux cosinus Phi .
Si on branche une résistance, un radiateur, un four, ou une ancienne lampe à incandescence à filament pas de déphasage, cette valeur reste à 1 et dans ce cas et ce cas seulement VA = W ou KVA = KW.
Dès qu’il y a une self, et/ou un condensateur, donc tous les appareils électroniques modernes avec alimentation à découpage, tous les moteurs, lampes à économie, néons fluo, ballast … le déphasage se produit et il en résulte une puissance réactive inductive (self) et capacitive (condensateur) et le cosinus Phi descend en dessous de 1 , c’est une valeur minorative et dans cas KVA x cos Phi = KW et non pas l’inverse comme on le voit souvent écrit.
Il ne peut pas y avoir plus de KW que de KVA.
C’est à dire que si le rendement est moindre, seule la puissance active en KW sera facturée mais bien sûr cela tant que compteur comptabilisera en KW/H ce qui est une obligation légale directive MID.
Que mesure un compteur électrique classique ?
Afin de vous faire payer uniquement l’énergie consommée il va mesurer des KW par unité de temps. C’est à dire que si vous laissez allumée une vieille ampoule à filament de 100W pendant 10 Heures vous aurez consommé : 100×10 = 1000Wh = 1KWh ( environ 15 centimes d’euros ttc en 2018 ) .
Si c’est une ampoule moderne LED chinoise de 20VA avec cosinus Phi de 0,5 soit 20×0,5 = 10W vous aurez consommé dans le même temps : 20×0,5×10 = 10×10 = 100Wh = 0,1KWh
Que mesure linky ?
Le mouchard mesure tout, mais dans ce sujet 2 choses bien distinctes nous concernent :
- Pour le moment il totalise l’énergie active en kw/h pour nous la facturer donc à priori comme avant ( obligation légale MID ), au détail près que la mesure pourrait être sujette à être influencée par le cpl et par des harmoniques, de plus c’est réalisé par un programme informatique qui peut donc ‘’bugger’’ d’où dans de nombreux cas des consommations constatées très supérieures aux habitudes voire ubuesques.
- Il mesure la puissance totale en KVA et s’en sert pour déterminer le seuil de coupure de son breaker ( le fameux disjoncteur interne ) donc il déclenche plus vite qu’avec l’ancien couple compteur/disjoncteur externe qui autorisait justement davantage en KVA pour compenser le cosinus phi de certains appareils. C’est ce que qui vous oblige à souscrire un abonnement supérieur sans rien avoir changé chez vous !
Sachez qu’il existe des délesteurs pour résoudre ce problème sans tomber dans le piège d’un abo. plus cher.
Pour préparer l’arrivée du linky, les abonnements ont été sournoisement modifiés de KW en KVA en 2010.